Brève
histoire
du
Cercle
des
poètes
immanents
par Pierre Boudreau
Par un beau soir d’été, une douzaine d’individus amateurs d’oisiveté créatrice se sont rassemblés chez moi sur la rue Saint-Hubert à Montréal. En cette nuit de poésie du 20 juillet 1999, nous avons partagé moult textes, victuailles, liqueurs oblatives, marques d’affection de toutes sortes. C’est au point culminant de la fête, qu’est né le projet de former un cercle de poésie. Dans un élan d’intuition folle, Frédérique Marleau, Nathalie Lachance et Pierre Boudreau ont fondé cette nuit-là le Cercle des poètes immanents.
Après huit années de travail assidu, notre cercle s’est progressivement solidifié pour former ce que Claude Haeffely a nommé «la bande des dix», soit les poètes qui ont travaillé ensemble sur une plus longue période de temps. Les voici.
Frédérique Marleau
Frédérique Marleau
Nathalie Lachance
Pierre Boudreau
Nadia Capolla
Pierre Boudreau
Nadia Capolla
Nicole Garneau
Marie France Bancel
Aramis
Normand Lebeau
Michel Leduc
Janick Couture
Bien sûr, des curieux et des énergumènes de tout genre ont tenté de se joindre au noyau, mais ils se sont éloignés, suivant la loi des atomes lisses. Aujourd’hui, certains membres du noyau initial ont quitté et d’autres poètes sont venus prendre une part active dans le cercle, grâce aux atomes crochus de la poésie…
Déjà, en l’an 2000, nos objectifs étaient fixés : écrire et partager nos textes au sein du groupe, offrir des spectacles et publier nos créations. Depuis, les membres du cercle se réunissent toujours une fois par mois. Au début, nos réunions comptaient trois parties : texte sur un thème imposé, exercice de création spontanée et poésie libre. Un thème était pigé au hasard et les poètes avaient un mois pour composer un texte en poésie ou en prose sur le sujet. Plus d’une soixantaine de thèmes ont été abordés : La marée / Le sang, la sueur et les larmes / Mon premier baiser / Journal d’un assassin / Et si les sirènes bondissaient dans les voiles / La chose / Poésie sonore, etc. Après quelques années de ce régime, nous avons ajouté une consigne supplémentaire à celle des thèmes : écrire dans l’esprit d’un courant littéraire spécifique. Le quatrain, l’acrostiche, le conte, le haïku, le calligramme, le monologue intérieur, le Beat Generation, le dadaïsme, l’Oulipo, le slam et bien d’autres types d’écriture ont été explorés par le cercle.
Nos principaux spectacles ont été Poésie et performances au Café Ludik; Sous un ciel d'encre au Zest, Une halte chez Rumi au restaurant Rumi, Le sacre du printemps, au café Ibsen, Le cinquième ciel, au @muse café. Nos récitals de poésie sont émaillés de performances de chant, danse, musique, arts martiaux, percussions, éléments théâtraux, etc. Les spectacles que nous avons donnés ont été des temps forts qui nous ont soudés les uns aux autres et contribué à faire connaître notre poésie. Notre motto : faisons tout pour que la poésie ne soit jamais ennuyante ! Entre nous ou sur scène, la poésie doit rester vivante. Pour cette raison, au sein du cercle, la qualité d’écoute et l’expression de soi ont été fortement encouragées.
Le jeu des mots, l’émotion troublante, la créativité, la philosophie, l’humour, le discours irrévérencieux, la dénonciation des travers de la société, l’éloge de la chair et la joie de vivre, voilà ce qui caractérise la vie du Cercle des poètes immanents et son écriture. Ajoutons à ça la persévérance ! Car nous réunir mensuellement durant toutes ces années, cela fera bientôt dix ans, est tout de même remarquable.
Pour qu’un groupe de poètes puisse survivre aux intempéries du temps, des petites crises internes et de la complaisance, il est crucial que chacun accepte de sortir de sa zone de confort. Il aurait été facile de cheminer dans les sentiers battus, former un petit cénacle avide de congratulations pantouflardes et nous cantonner dans une seule manière d’écrire.
À mes yeux, un des aspects les plus touchants dans ce projet collectif du Cercle des poètes immanents est l’évolution de chaque poète et poétesse dans son propre processus d’écriture.
L’année 2009 aura vu naitre notre revue trimestrielle L’odyssée immobile et notre premier recueil Transfluence, un collectif serti des collages de Marie France Bancel et des dessins de Claude Haeffley. Le lancement a eu lieu au bar de quartier LesPasSages, le 27 novembre 2009. Tous les membres du Cercle étaient sur scène ainsi que Claude Haeffley avec son parapluie qui parlait russe… Cet événement a ponctué 10 années de vie autour de la poésie. Le Cercle ouvre maintenant ses portes aux nouveaux membres et entre dans un nouveau cycle. Ecriture, spectacles, publications, encore et toujours, mais orientés vers un but précis : le dépassement !
Bonne lecture !
Et que l’amour de la poésie ne vous quitte plus…
Marie France Bancel
Aramis
Normand Lebeau
Michel Leduc
Janick Couture
Bien sûr, des curieux et des énergumènes de tout genre ont tenté de se joindre au noyau, mais ils se sont éloignés, suivant la loi des atomes lisses. Aujourd’hui, certains membres du noyau initial ont quitté et d’autres poètes sont venus prendre une part active dans le cercle, grâce aux atomes crochus de la poésie…
Déjà, en l’an 2000, nos objectifs étaient fixés : écrire et partager nos textes au sein du groupe, offrir des spectacles et publier nos créations. Depuis, les membres du cercle se réunissent toujours une fois par mois. Au début, nos réunions comptaient trois parties : texte sur un thème imposé, exercice de création spontanée et poésie libre. Un thème était pigé au hasard et les poètes avaient un mois pour composer un texte en poésie ou en prose sur le sujet. Plus d’une soixantaine de thèmes ont été abordés : La marée / Le sang, la sueur et les larmes / Mon premier baiser / Journal d’un assassin / Et si les sirènes bondissaient dans les voiles / La chose / Poésie sonore, etc. Après quelques années de ce régime, nous avons ajouté une consigne supplémentaire à celle des thèmes : écrire dans l’esprit d’un courant littéraire spécifique. Le quatrain, l’acrostiche, le conte, le haïku, le calligramme, le monologue intérieur, le Beat Generation, le dadaïsme, l’Oulipo, le slam et bien d’autres types d’écriture ont été explorés par le cercle.
Nos principaux spectacles ont été Poésie et performances au Café Ludik; Sous un ciel d'encre au Zest, Une halte chez Rumi au restaurant Rumi, Le sacre du printemps, au café Ibsen, Le cinquième ciel, au @muse café. Nos récitals de poésie sont émaillés de performances de chant, danse, musique, arts martiaux, percussions, éléments théâtraux, etc. Les spectacles que nous avons donnés ont été des temps forts qui nous ont soudés les uns aux autres et contribué à faire connaître notre poésie. Notre motto : faisons tout pour que la poésie ne soit jamais ennuyante ! Entre nous ou sur scène, la poésie doit rester vivante. Pour cette raison, au sein du cercle, la qualité d’écoute et l’expression de soi ont été fortement encouragées.
Le jeu des mots, l’émotion troublante, la créativité, la philosophie, l’humour, le discours irrévérencieux, la dénonciation des travers de la société, l’éloge de la chair et la joie de vivre, voilà ce qui caractérise la vie du Cercle des poètes immanents et son écriture. Ajoutons à ça la persévérance ! Car nous réunir mensuellement durant toutes ces années, cela fera bientôt dix ans, est tout de même remarquable.
Pour qu’un groupe de poètes puisse survivre aux intempéries du temps, des petites crises internes et de la complaisance, il est crucial que chacun accepte de sortir de sa zone de confort. Il aurait été facile de cheminer dans les sentiers battus, former un petit cénacle avide de congratulations pantouflardes et nous cantonner dans une seule manière d’écrire.
À mes yeux, un des aspects les plus touchants dans ce projet collectif du Cercle des poètes immanents est l’évolution de chaque poète et poétesse dans son propre processus d’écriture.
L’année 2009 aura vu naitre notre revue trimestrielle L’odyssée immobile et notre premier recueil Transfluence, un collectif serti des collages de Marie France Bancel et des dessins de Claude Haeffley. Le lancement a eu lieu au bar de quartier LesPasSages, le 27 novembre 2009. Tous les membres du Cercle étaient sur scène ainsi que Claude Haeffley avec son parapluie qui parlait russe… Cet événement a ponctué 10 années de vie autour de la poésie. Le Cercle ouvre maintenant ses portes aux nouveaux membres et entre dans un nouveau cycle. Ecriture, spectacles, publications, encore et toujours, mais orientés vers un but précis : le dépassement !
Bonne lecture !
Et que l’amour de la poésie ne vous quitte plus…
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